• 03 Feb 16
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Oléiculture et parfumerie…

Oléiculture et parfumerie…

« Au début du 19e siècle, Grasse connaît une évolution importante. La parfumerie artisanale y supplante la tannerie, jusque-là dominante. Un rapprochement s’observe parallèlement entre les productions aromatiques et l’oléiculture. Les moulins de la ville servent de point d’appui à l’essor de la parfumerie. Les meules et les presses sont autant d’outils utilisés par les parfumeurs. L’huile d’olive s’affirme également comme l’une des principales matières premières employées pour extraire le parfum des végétaux. Cela a été un peu oublié mais la production d’huiles parfumées aux fleurs formait, avec les célèbres pommades odorantes ou huiles essentielles, l’une des spécialités des parfumeurs Grassois.

On doit également au rapprochement entre oléiculture et parfumerie, l’essor des savonneries  grassoises. L’abondance de l’huile d’olive permet à la ville de devenir, au début du 19e siècle, le deuxième centre producteur de Provence, après Marseille. Sa spécialité : la fabrication de savon blanc que l’on peut parfumer et transformer en savonnettes odorantes.

Ce type de relations atteste que la parfumerie grassoise s’est de tout temps enracinée dans un terroir. Mettant à profit toutes les possibilités qu’offrait son territoire, elle a su s’ouvrir sur des contrées plus lointaines. Elle y a exporté son savoir-faire, une approche singulière et sensible, emprunte d’authenticité ». 

 

Gabriel Benalloul, Historien

Membre du Comité Scientifique de l’Association Patrimoine Vivant du Pays de Grasse

 

Extrait de l’ouvrage Grasse, « Usine à Parfum » Editions Lieux Dits - Auteurs Gabriel Benalloul et Géraud Buffa sous la Direction de Laurence Argueyrolles 

Réalisé par le Service Ville d’Art et d’histoire de Grasse et le Service Inventaire et Patrimoine, Région PACA Nov. 2015