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Les savoir-faire liés au parfum en pays de Grasse :
la culture de la plante à Parfum
la connaissance des matières premières naturelles et leur transformation
l’art de composer le parfum :

 

Définition Générale :

Les savoir-faire liés au Parfum en Pays de Grasse représentent une chaîne de savoir-faire et de connaissances spécifiques au territoire, façonnée au fil des générations depuis le 16ème siècle, à l’époque où les tanneurs, qui embaumaient les cuirs avec des essences locales, sont devenus progressivement parfumeurs, renforçant ainsi l’activité de la culture de la plante à parfum et de la transformation des matières premières naturelles.

 


Les savoir-faire liés au parfum :

La culture de la plante à parfum, qui intègre des connaissances particulières liées aux sols, au climat, à des qualités d’observation de la nature et des techniques agricoles spécifiques telles que la taille, le tuteurage, l’arrosage, la fertilisation, la greffe. Le cultivateur/la cultivatrice doit maîtriser tout geste qui participe à une culture végétale, quelle qu’elle soit.

Le domaine de la transformation nécessite une connaissance approfondie des matières premières naturelles, ainsi qu’une maîtrise parfaite des modes d’extraction des molécules odorantes des végétaux. Ces techniques de production ont souvent été créées ou perfectionnées sur le territoire. On peut citer les techniques ancestrales telles que l’ « enfleurage » (absorption des molécules odorantes à partir d’huile ou de graisses) ou des procédés innovants tels que « l’éco-extraction » développée à Grasse depuis les années 2000.

L’art de composer le parfum suppose une capacité d’imagination, de construction intellectuelle, fondée sur une connaissance des matières premières naturelles. À partir d’une inspiration, donnant l'idée d’une odeur (d’une forme olfactive), le parfumeur devra avec ses outils - les ingrédients odorants – matérialiser son projet avec ses caractéristiques physico-chimiques et ses effets sensoriels attendus (notes de cœur, de tête, de fond). Il choisira ensuite la texture. Cette approche qui mêle science et art est comparable à celle du musicien qui, ayant intégré le solfège, composera une œuvre musicale. 

Ces savoir-faire se pratiquent en Pays de Grasse depuis plusieurs générations, entre mer et montagnes , dans la région des Alpes Maritimes et de la Côte d’Azur, à proximité de l’Italie. Ce territoire nommé ainsi Pays de Grasse, s’étend aussi à ce que l’on pourrait appeler des « frontières affectives », certains praticiens se déclarant « Grassois» bien qu’exerçant à plusieurs kilomètres de la zone géographique. Nous entendons ainsi par Pays de Grasse, ses frontières administratives, culturelles et affectives : Grasse, Gars, la Roquette-Sur-Siagne, le Mas, le Tignet, les Mujouls, Mouans-Sartoux, Pegomas, Peymeinade, Saint-Auban, Saint-Cézaire-sur-Siagne, Saint-Vallier-de-Thiey, Séranon, Spéracèdes, Valderoude, Cabris, Valbonne, Roquerfort-Les-Pins, Tourrettes-sur-Loup, Le Rouret, Châteauneuf-Grasse, le-Bar-sur-Loup, Opio, Gourdon, Caussols, Courmes, Vallauris et toute commune se réclamant du patrimoine grassois. Par ailleurs l’art de composer le parfum peut aussi concerner Paris, les réseaux professionnels étant denses entre Grasse et la capitale.

 


La culture de la Plantes à Parfum :

La culture de la plante à parfum, qui intègre des connaissances particulières liées aux sols, au climat, à des qualités d’observation de la nature et des techniques agricoles spécifiques telles que la taille, le tuteurage, l’arrosage, la fertilisation, la greffe. Le cultivateur/la cultivatrice doit maîtriser tout geste qui participe à une culture végétale, quelle qu’elle soit.

 

Les métiers liés à culture de la plante à parfum, sont les cultivateurs bien entendu, les cueilleuses et les cueilleurs mais aussi des détenteurs de savoir-faire particuliers, tels que les greffeurs qui sont en voie de disparition, ,notamment dans les techniques de la greffe du rosier centifolia sur indica major, la technique de la greffe du jasmin grandifolium sur le jasmin officinal, qui demandent des connaissances spécifiques.

Travaillant sur du « vivant », les cultivateurs rappellent qu’ils peuvent maîtriser les techniques, les gestes, mais jamais le ciel…

 


La connaissance des matières premières naturelles et leur transformation :

Le domaine de la transformation des matières premières naturelles nécessite une connaissance aigue des matières premières et une maitrise parfaite des modes d’extraction des molécules odorantes des végétaux. Ces techniques de production ont souvent été créées ou perfectionnées sur le territoire grassois. On peut citer les techniques ancestrales telles que l’ « enfleurage » ou des procédés innovants tels que « l’éco-extraction » développé à Grasse à partir des années 2000.

 

La transformation des matières premières regroupe de nombreux métiers : ouvriers et techniciens d’atelier comme les distillateurs, mais aussi les ingénieurs qualité-recherche, les chimistes… On trouve également des activités connexes telles que les chaudronniers ou les souffleurs de verre. Cet ensemble de connaissances s’aiguise au fil des années, et il faut garder à l’esprit que la découverte d’une nouvelle plante à parfum donne lieu, à chaque fois, à une nouvelle « aventure ».


L’Art de composer le Parfum

L’art de composer le parfum suppose une capacité d’imagination, de construction intellectuelle, fondée sur une connaissance des matières premières naturelles. À partir d’une inspiration, donnant l'idée d’une odeur (d’une forme olfactive), le parfumeur devra avec ses outils - les ingrédients odorants – matérialiser son projet avec ses caractéristiques physico-chimiques et ses effets sensoriels attendus (notes de cœur, de tête, de fond). Il choisira ensuite la texture. Cette approche qui mêle science et art est comparable à celle du musicien qui, ayant intégré le solfège, composera une œuvre musicale. 

Pour maîtriser sa technique, il devra faire et défaire des accords, comprendre et disséquer les matières. Il pourra être soutenu aussi dans sa démarche, par un laborantin. Il lui faudra trouver la note juste, c'est-à-dire des matières premières de qualité, avec la bonne macération. Il lui faudra alors être en contact permanent avec les producteurs de plantes à parfum et les praticiens de la transformation.